José Marfil est né en 1911 à Malaga, en Espagne. Fils, avec sept autres frères et sueurs d’un Inspecteur des Douanes et d’une mère au foyer, il a 16 ans quand la guerre civile éclate. Son tempérament fougueux et réfléchi à la fois et sa haine de l’injustice ne laissent aucune place à l’hésitation : il doit lutter contre le fascisme. Ce sera alors, comme pour beaucoup de ses camarades, l’enthousiasme des premières victoires sur les troupes franquistes… et puis très vite la déception et la douleur de la défaite et de l’exil. C’est avec cet exil que commence ce témoignage. ce long périple, dans une Europe en guerre contre le nazisme. C’est d’abord l’arrivée en France, dans ces camps d’Internement où l’on crève de faim, de froid et de maladie. Son engagement, dans l’armée française, le confronte ensuite, sur les plages du Nord et à la frontière belge, aux premiers combats de la “drôle de guerre”. La défaite le conduit dans un camp de prisonniers, première étape avant le camp de concentration de Mauthausen – Gusen, camp peuplé de grande majorité par des Espagnols, camp où mourra son père. Nous retrouvons, tout au long de ce récit, l’étrange mélange d’un jeune tempérament latin qui refuse l’enfermement, tempéré par le respect de la discipline, érigée cil vertu. Débrouille et solidarité, chance et désir furieux de vivre, le garderont en vie dans cet enfer et l’amèneront à s’interroger comme l’on fait tous ses camarades survivants des camps nazis : pourquoi moi ? José Marfil vit aujourd’hui en France, on il a fixé son exil. Il nous laisse, avec ce récit un de ces témoignages incontestables, essentiels aujourd’hui aux jeunes générations pour qu’elles construisent leur identité sur un passé qui éclaire leur avenir